Refus de visas pour une famille palestinienne : un appel urgent à l’action humanitaire en Australie

Refus de visas pour une famille palestinienne : un appel urgent à l’action humanitaire en Australie
Muhannad AlDanaf, un travailleur dans un refuge pour animaux à Gaza, a vu sa demande de visa temporaire pour l’Australie rejetée, plongeant sa famille et ses soutiens dans une grande détresse. Ce refus met en lumière les défis des Palestiniens cherchant à fuir la guerre, et soulève des questions sur les politiques migratoires australiennes.
Un rejet dévastateur
La demande de visa de Muhannad et de sa famille, portée par sa sponsor Abby Gee, a été rejetée le 7 mai 2024, le même jour où le passage frontalier de Rafah entre Gaza et l’Égypte a été fermé. La raison principale évoquée par le Département des Affaires Intérieures australien est l’absence de preuves d’un emploi rémunéré stable à Gaza.
« Qui peut trouver un emploi stable en temps de guerre ? » a déclaré Muhannad, soulignant l’absurdité de l’argument. Malgré des lettres de soutien de députés australiens, d’organisations animales et de références personnelles, sa demande a été rejetée après cinq mois d’attente.
Un contexte politique tendu
Ce refus intervient dans un climat politique marqué par des débats sur les perspectives de visas pour les Palestiniens fuyant Gaza. Peter Dutton, chef de l’opposition, a appelé à un gel temporaire des visas pour les Palestiniens, intensifiant les tensions.
Entre le 7 octobre 2023 et le 19 août 2024, plus de 7 100 demandes de visas palestiniens ont été rejetées, tandis que seulement 2 922 visas ont été accordés. À titre de comparaison, 9 166 visas ont été délivrés à des citoyens israéliens sur la même période, selon les données officielles.
Les appels à des visas humanitaires
Actuellement, l’Australie ne propose pas de visas humanitaires aux Palestiniens. Abby Gee, sponsor de Muhannad, a qualifié cette situation de « cruelle », soulignant que les civils gazaouis sont « enfermés dans une zone de guerre qu’ils ne peuvent fuir ».
Nasser Mashni, président du Australian Palestinian Advocacy Network, a appelé le gouvernement à agir de manière décisive. « L’Australie doit offrir le même soutien urgent et compatissant aux Palestiniens qu’elle a accordé aux Ukrainiens et aux Afghans », a-t-il déclaré.
Une situation catastrophique à Gaza
La guerre en cours a dévasté la vie de Muhannad et de sa famille. Sa fille, Millar, est née le 5 octobre 2023, juste avant le début du conflit. Depuis, ils vivent dans une peur constante, confrontés au manque d’eau potable, aux maladies et à la destruction de leur maison dans la ville de Zara.
Malgré les épreuves, Muhannad continue de travailler pour protéger les animaux dans le refuge, une priorité pour lui, même en temps de guerre. « La guerre mentale est encore plus difficile que la guerre physique », a-t-il déclaré.
Un espoir persistant
Abby Gee, qui a déjà soutenu financièrement Muhannad, prévoit de demander des visas humanitaires pour lui et sa famille. Elle a également lancé une campagne de financement participatif pour couvrir leurs coûts croissants.
Malgré tout, Muhannad reste optimiste quant à l’avenir. « L’Australie est un pays magnifique, avec des gens généreux et bienveillants. J’espère qu’elle ouvrira bientôt ses portes aux Palestiniens en détresse. »
Conclusion
La situation de Muhannad AlDanaf reflète les défis des civils palestiniens cherchant à fuir la guerre. Alors que les appels à des visas humanitaires se multiplient, l’Australie est confrontée à une opportunité d’affirmer son engagement envers la compassion et la justice humanitaire.