L’élection australienne sur l’immigration : un risque de troubles civils selon un ancien responsable gouvernemental

La question de l’immigration en Australie est au cœur des débats politiques à l’approche des prochaines élections. Abul Rizvi, ancien secrétaire adjoint du département de l’immigration, met en garde contre les conséquences potentielles d’une campagne électorale centrée sur les niveaux d’immigration.

Une stratégie politique à risques

Rizvi accuse les partis majeurs de court-termisme, soulignant que l’approche du Parti travailliste pour limiter le nombre d’étudiants internationaux est insoutenable. D’autre part, il estime que la stratégie du Parti libéral pourrait plonger le pays dans le chaos. Selon lui, les discussions sur l’immigration doivent être menées de manière calme et rationnelle pour éviter des conflits similaires à ceux observés lors des élections américaines précédentes.

Les promesses des partis majeurs

Le gouvernement Albanese prévoit de réduire l’immigration en limitant le nombre d’étudiants internationaux à partir de janvier 2025. En revanche, le leader de l’opposition, Peter Dutton, a promis de diminuer les niveaux d’immigration permanente de 25%, passant de 185 000 à 140 000 dans un premier temps.

Conséquences sur la société et l’économie

Rizvi, expert en politique d’immigration, souligne que la gestion de l’immigration est cruciale pour la prospérité économique de l’Australie. Une politique migratoire bien pensée est essentielle pour combler les lacunes en matière de compétences et garantir des services essentiels. Il met en garde contre les effets négatifs d’une politique d’immigration mal gérée sur la cohésion sociale.

Propositions pour une approche durable

Au lieu de plafonds d’immigration, Rizvi propose d’instaurer un examen d’entrée universitaire obligatoire pour les étudiants internationaux, afin de garantir des standards académiques élevés. Il plaide pour une approche à long terme qui permettrait aux établissements d’enseignement de rivaliser équitablement pour attirer des étudiants qualifiés.

Pressions sur le marché du logement

La hausse du nombre d’étudiants internationaux, qui a dépassé les 700 000 en avril, a intensifié la pression sur le marché du logement en Australie. Le ministre de l’Éducation, Jason Clare, a récemment annoncé un plan visant à limiter les nouvelles inscriptions d’étudiants internationaux, tout en exigeant des universités qu’elles construisent de nouveaux logements étudiants pour alléger la pression sur le marché locatif.

Conclusion

Alors que les élections approchent, il est crucial que les partis politiques adoptent une approche réfléchie et informée concernant l’immigration en Australie. Des discussions constructives pourraient non seulement éviter des tensions sociales, mais aussi favoriser une politique migratoire qui profite à l’ensemble du pays. Restez informés sur ces enjeux clés en suivant les actualités sur l’immigration en Australie.