Le Ministre de l’Immigration australien obtient de nouveaux pouvoirs sur les détenus non citoyens libérés

Le Ministre de l’Immigration australien, Tony Burke, s’est vu accorder de nouveaux pouvoirs significatifs pour surveiller et imposer des restrictions aux détenus non citoyens libérés. Ces mesures législatives, récemment adoptées avec le soutien de la Coalition, marquent une étape importante dans la gestion de l’immigration en Australie.
Des pouvoirs étendus pour surveiller les détenus libérés
Grâce à ces nouvelles lois, Tony Burke pourra imposer des couvre-feux et un suivi électronique aux détenus non citoyens libérés, lorsqu’ils sont jugés comme représentant un risque pour la sécurité communautaire. Ces mesures incluent :
- La possibilité de libérer des détenus qui ne sont pas directement concernés par les décisions de la Haute Cour.
- L’imposition de restrictions strictes, telles que la surveillance électronique via des bracelets de cheville.
- Des couvre-feux pour limiter les déplacements de ces individus.
Ces nouveaux pouvoirs visent à répondre à la controverse récente sur les détenus non expulsables libérés, souvent accusés de représenter une menace pour la communauté.
Renforcement des capacités d’expulsion
En plus des mesures de surveillance, cette législation renforce également les pouvoirs d’expulsion du gouvernement. Elle permet désormais de :
- Expulser plus facilement les individus sans droit légal de rester en Australie.
- Contourner certains obstacles légaux en matière d’expulsion pour protéger la sécurité communautaire.
Ces nouvelles dispositions reflètent une volonté de durcir les règles concernant les non-citoyens ayant un passé criminel ou représentant un risque pour la sécurité.
Contexte législatif
Ce développement fait suite à une décision de la Haute Cour de novembre 2023, qui a statué qu’il était inconstitutionnel de détenir indéfiniment des non-citoyens ne pouvant être expulsés, même s’ils avaient été reconnus coupables de crimes graves. Cette décision a entraîné la libération de plusieurs détenus non citoyens, suscitant un débat national.
Pour répondre à cette situation, le gouvernement a introduit une nouvelle législation lors de la dernière semaine de session parlementaire de l’année 2024. Avec le soutien de la Coalition, ces mesures ont été adoptées rapidement pour apaiser les inquiétudes publiques.
Réactions et critiques
Les nouvelles lois ont été bien accueillies par une partie de la population, qui les considère comme nécessaires pour garantir la sécurité publique. Cependant, elles ont également suscité des critiques de la part de groupes de défense des droits humains, qui estiment que ces restrictions portent atteinte aux libertés individuelles des détenus ayant déjà purgé leurs peines.
Un représentant de l’Alliance des Avocats Australiens a déclaré : « Ces mesures pourraient violer les droits fondamentaux des individus libérés, en leur imposant des conditions que les citoyens australiens ne subiraient pas. »
Perspectives pour 2025
Ces nouvelles lois soulignent un changement significatif dans la politique d’immigration australienne, avec un accent accru sur la sécurité communautaire. Elles devraient continuer à susciter des débats en 2025, notamment sur leur efficacité et leur conformité aux droits humains.
Le Ministre Tony Burke a affirmé que ces mesures étaient nécessaires pour « protéger la communauté tout en respectant les obligations légales ». Reste à voir si elles résisteront à d’éventuels nouveaux défis juridiques.
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